Véhicule électrique : Une étude confirme l’impact environnemental positif

Véhicule électrique : Une étude confirme l’impact environnemental positif

Dans une récente étude sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV), l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a confirmé l’importance environnementale des véhicules électriques. Maxime Pasquier, ingénieur en charge des thématiques des véhicules électriques et hybrides, ainsi que de l’électromobilité, a accordé une interview à l’AVEM (Association pour l’Avenir du Véhicule Electro-Mobile), où il revient sur les résultats de cette étude.

L’étude ADEME : Des résultats encourageants pour le véhicule électrique

L’étude ADEME met en évidence que, quelle que soit la source d’énergie utilisée en Europe, le bilan environnemental du véhicule électrique reste toujours plus favorable que celui des véhicules thermiques. En effet, sur l’ensemble de sa durée de vie, le véhicule électrique contribue à environ 9 tonnes d’équivalent CO2, contre 22 tonnes d’équivalent CO2 pour un véhicule thermique. Ces résultats sont d’autant plus encourageants quand on considère que la technologie des véhicules électriques est encore en développement et qu’elle offre des perspectives d’amélioration pour les années à venir.

Une étude impartiale basée sur des standards internationaux

L’étude menée par l’ADEME se concentre sur le respect des standards internationaux de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) tels que l’ISO 14040 et 14044. Elle a été réalisée de manière impartiale et sans biais, en s’appuyant sur un comité technique composé de 30 partenaires, notamment des énergéticiens, des constructeurs automobiles, des fabricants de batteries et des sociétés de recyclage. De plus, l’analyse des données a été confiée à deux cabinets spécialisés indépendants, Ginko21 et PE International.

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L’importance de la phase de fabrication des véhicules électriques

L’étude met en évidence que, dans le contexte français, la phase de fabrication des véhicules électriques a une contribution significativement plus importante sur le potentiel de changement climatique que celle des véhicules thermiques. En effet, la fabrication des véhicules électriques représente 69% de leur contribution climatique globale, contre seulement 15% pour les véhicules thermiques. La production de la batterie est responsable de 35% de cette contribution, principalement en raison de l’extraction des matériaux nécessaires à sa fabrication.

L’usage intensif comme solution pour rentabiliser le véhicule électrique

Pour rentabiliser rapidement un véhicule électrique, il est conseillé de l’utiliser dans des situations où il peut se substituer à un véhicule thermique nécessitant une utilisation intensive, comme l’autopartage ou les flottes d’entreprise. Quel que soit le temps nécessaire pour parcourir les 50 000 kilomètres permettant de compenser l’impact environnemental initial lié à la fabrication, le véhicule électrique aura toujours un potentiel de changement climatique moins important en fin de vie qu’un véhicule thermique, quel que soit le mix énergétique des pays européens étudiés.

Réduire l’impact environnemental par l’allègement du véhicule électrique

L’ADEME recommande de réduire l’impact environnemental lié à la fabrication des véhicules électriques en les rendant plus légers. Un allègement de la masse du véhicule permettrait de diminuer les besoins énergétiques et la taille de la batterie, contribuant ainsi à réduire l’impact environnemental. Des travaux de recherche et développement sont déjà en cours sur ce sujet, notamment avec la carrosserie en plastique de fibre de carbone utilisée par BMW sur l’i3, ce qui a permis de réduire le poids de cette citadine électrique de plus de 200 kg.

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L’importance d’un bouquet électrique vert et des Smart-Grids

L’étude met également en évidence l’importance cruciale du bouquet électrique dans le bilan environnemental du véhicule électrique. L’ADEME préconise l’usage et le développement d’une électricité verte, issue des énergies renouvelables, notamment dans les pays où l’électricité est fortement carbonée. Le développement des “réseaux intelligents” ou “smart grids” est également recommandé afin d’éviter l’utilisation d’une électricité produite à partir d’énergies fossiles lors des périodes de pointe. L’ADEME soutient déjà plusieurs initiatives associant véhicules électriques et smart grids, telles que le projet Infini Drive du Groupe La Poste et ERDF.

Conclusion

Cette étude confirme l’impact environnemental positif des véhicules électriques par rapport aux véhicules thermiques. Malgré les défis de la phase de fabrication, les véhicules électriques restent une solution prometteuse pour réduire les émissions de CO2 et améliorer la qualité de l’air dans les villes. L’optimisation du bouquet électrique et le développement des smart grids contribueront également à renforcer cet impact environnemental positif.