Parmi les différents moyens connus pour accélérer la transition énergétique et réduire les émissions de polluants, le secteur de l’automobile joue un rôle central. En France, les transports sont responsables d’environ 30% des émissions de gaz à effet de serre, plus que l’agriculture ou l’industrie manufacturière. Les voitures particulières représentent plus de la moitié de ces émissions. C’est pourquoi les véhicules hybrides et électriques émergent comme une solution pour améliorer cette situation. Cependant, leur généralisation soulève des questions quant à la gestion de l’énergie…
Rouler en électrique ou en hybride pour réduire la pollution
L’achat d’une voiture électrique ou hybride est devenu une tendance incontournable. Les ventes ont fortement augmenté depuis 2020, représentant plus de 10% des ventes totales en Europe. Jamais auparavant autant de voitures électriques ou hybrides n’avaient été vendues. Mais qu’est-ce qui explique cette performance ?
Les constructeurs automobiles proposent une offre de plus en plus variée. Les voitures électriques, autrefois limitées à un usage urbain, s’étendent maintenant en dehors des villes. Parallèlement, la technologie hybride, qui associe un moteur à essence à un ou plusieurs moteurs électriques, fait partie intégrante de la gamme de nombreuses marques. Toyota, pionnier de cette technologie avec sa Prius, fait désormais face à une concurrence mondiale, notamment en provenance de France avec Citroën, Peugeot et Renault.
Les voitures électriques et leur impact environnemental nul
Opter pour une voiture électrique permet de contribuer aux efforts en faveur de l’écologie urbaine et de limiter l’impact négatif sur l’environnement. En effet, les voitures électriques sont la seule solution qui ne produit aucune émission de CO2, d’hydrocarbures ou de particules nocives. Rouler en voiture électrique contribue ainsi à améliorer la qualité de l’air. Si vous alimentez votre voiture avec une source d’énergie 100% renouvelable, comme une offre d’électricité verte, vous pouvez avoir une utilisation totalement durable. Cela est également possible si vous rechargez votre véhicule avec de l’énergie produite par des panneaux solaires.
D’un point de vue financier, les voitures électriques sont également intéressantes. Le coût de recharge est inférieur au coût du carburant et les frais d’entretien sont réduits, car la partie mécanique est moins complexe. De plus, l’achat d’un véhicule électrique est éligible à un bonus écologique et n’est pas soumis à un malus.
Les voitures hybrides, une solution intermédiaire pour la transition énergétique
Les voitures hybrides combinent un moteur classique avec des moteurs électriques et une batterie. Cela réduit les émissions de particules et de CO2. Selon les constructeurs, cette technologie peut être plus ou moins avancée. C’est le cas, par exemple, avec Renault et sa solution E-Tech qui conçoit ses voitures hybrides comme des voitures électriques avec une assistance thermique. L’objectif est de se rapprocher du modèle électrique, moins polluant.
On estime que les émissions de CO2 des voitures hybrides sont réduites de 30% par rapport à une voiture thermique.
Cette réduction peut atteindre 75% lorsque la voiture est hybride rechargeable et que l’utilisateur la recharge fréquemment pour se déplacer principalement grâce à l’énergie électrique.
Une empreinte carbone pas toujours si verte…
Une voiture électrique pollue moins lorsqu’elle roule, mais sa production demande plus d’énergie. Cette affirmation résume bien la dualité des voitures modernes, plus respectueuses de l’environnement, notamment les voitures électriques et hybrides. Cependant, la réalité est plus complexe. Il n’est pas si simple de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie d’une voiture, de sa production à sa destruction.
La Fédération européenne pour le transport et l’environnement “Transport et Environnement” (T&E) a tenté de comprendre si le bilan carbone des voitures électriques est réellement mauvais. Le bilan montre clairement que rouler en voiture électrique permet de réduire considérablement les émissions de CO2. En France, les émissions de CO2 sont 77% plus faibles pour les voitures électriques que pour les voitures essence. Même dans des pays comme la Pologne, où la production d’électricité dépend principalement du charbon, le bilan global d’une voiture électrique reste positif, avec une réduction des émissions de CO2 de 22% par rapport à une voiture diesel, voire 29% par rapport aux voitures essence.
La phase de production des voitures électriques présente encore des marges de progression. En effet, la production d’une voiture électrique est plus polluante que celle d’une voiture classique. Les batteries et leurs matériaux rares sont notamment pointés du doigt. L’extraction de lithium, de cobalt ou de manganèse n’est pas durable et a un fort impact environnemental. De plus, la production des batteries est également très polluante.
Il en va de même pour le recyclage des voitures en fin de vie, où la question des batteries revient également sur le devant de la scène. Ces aspects, indépendants de l’utilisation des voitures, mobilisent actuellement les départements de recherche et développement des constructeurs. L’objectif est de réduire drastiquement la consommation d’énergie et de passer à des sources d’énergie durables afin d’inscrire véritablement l’industrie automobile dans la transition énergétique.
Alors, qu’en pensez-vous ? Les voitures électriques et hybrides sont-elles réellement “vertes” ? Malgré leurs avantages indéniables en termes d’émissions de CO2 et de réduction de la pollution, leur impact environnemental global nécessite encore des améliorations. Cependant, il est encourageant de constater que l’industrie automobile cherche continuellement à innover et à trouver des solutions plus durables pour l’avenir de notre planète.
