Les vertiges sont une sensation déroutante de mouvement de l’environnement autour de soi ou de déplacement de soi-même dans l’espace. Ils sont causés par une anomalie du système vestibulaire, qui est responsable de l’équilibre dans l’oreille interne. La durée et la fréquence des vertiges varient d’une personne à l’autre. Le plus souvent, les vertiges dont nous parlons dans la vie quotidienne sont en réalité des instabilités, surtout chez les personnes âgées.
Symptômes des vertiges
Outre la sensation de mouvement, les vertiges peuvent provoquer des nausées, des vomissements, des sueurs et des acouphènes. Dans certains cas, ils peuvent également s’accompagner d’une perte d’audition ou de migraines. Cependant, il n’y a pas de perte de connaissance.
Les causes des vertiges
Les vertiges sont généralement causés par trois troubles : les vertiges positionnels paroxystiques bénins (VPPB), la névrite vestibulaire et la maladie de Ménière.
Les VPPB sont le type de vertige le plus fréquent. Ils sont causés par la présence de petits cristaux (des otolithes) dans les canaux semi-circulaires de l’oreille interne, ce qui perturbe la perception du mouvement. Ces vertiges sont généralement déclenchés par des changements rapides de position.
La névrite vestibulaire désigne une inflammation du nerf vestibulaire, souvent d’origine virale. Elle se caractérise par une grande crise vertigineuse qui peut durer plusieurs jours et oblige la personne à rester alitée. Elle s’accompagne souvent de nausées et de vomissements.
Les vertiges de Ménière sont principalement liés à des facteurs psychologiques tels que le stress, l’anxiété, les chocs émotionnels, les troubles obsessionnels, etc. Ils provoquent des crises de vertiges importantes et rotatoires, qui durent de 2 à 3 heures, et s’accompagnent de signes neurovégétatifs intenses tels que des nausées, des vomissements, des sueurs et de la diarrhée.
D’autres causes moins fréquentes de vertiges comprennent le mal des transports, les migraines intenses, certains médicaments comme les sédatifs, les tranquillisants, le café, l’alcool, les drogues, les traumatismes crâniens, les infections ORL, les médicaments ototoxiques, les maladies neurologiques comme la sclérose en plaques, et les tumeurs du nerf acoustique.
Diagnostic et traitements
Le diagnostic des vertiges peut être difficile, mais il peut être établi grâce à des examens complémentaires tels que l’audiométrie et l’impédancemétrie, qui testent l’audition, et des tests biologiques et d’imagerie. Des épreuves vestibulaires utilisant de l’eau de différentes températures placée dans les oreilles peuvent également être utilisées pour générer un nystagmus, qui est une oscillation involontaire des yeux, afin d’aider au diagnostic.
Il existe des traitements pour tous les types de vertiges. Pour les vertiges positionnels, des manœuvres libératoires peuvent être utilisées pour déplacer les otolithes et soulager les symptômes. Pour la névrite vestibulaire, les corticoïdes et les antiviraux sont prescrits dans un premier temps, suivis d’une rééducation vestibulaire pour restaurer l’équilibre normal. La prise en charge de la maladie de Ménière vise à réduire la fréquence et la gravité des crises, en recommandant des changements de mode de vie et en prescrivant des médicaments spécifiques. Dans certains cas, une prise en charge psychologique peut être utile pour réduire l’intensité des symptômes.
Quand consulter ?
Il est toujours recommandé de consulter un médecin si vous avez des vertiges, car cela peut être le signe d’une pathologie grave telle qu’un accident vasculaire cérébral, une hémorragie sous-durale ou une tumeur.
Pour en savoir plus sur les vertiges, vous pouvez consulter le site du Collège des Enseignants de Neurologie.
