Les véhicules électriques du service d’autopartage du groupe Bolloré ont définitivement cessé de fonctionner le mardi 1er septembre 2020. Après plus de six ans d’efforts, le service a dû prendre cette décision difficile en raison du manque de rentabilité, aggravé par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19.
Le groupe Bolloré est maintenant chargé de récupérer ses véhicules et de financer le démantèlement de ses bornes de recharge pour véhicules électriques, conformément à la convention qu’il a signée pour occuper l’espace public.
Quel avenir pour ces emplacements vacants ?
L’association Vélo-Cité a suggéré plusieurs possibilités pour les espaces laissés vacants par Bluecub. Il pourrait y avoir des places de stationnement supplémentaires pour le service d’autopartage Citiz Bordeaux Métropole, la pose de nouveaux arceaux pour les vélos, la création d’emplacements pour les trottinettes électriques en libre-service, la mise en place de boxes sécurisés pour les habitants, la végétalisation de certains espaces ou encore l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques, mais de façon limitée afin de ne pas encourager le trafic routier en ville, selon Ludovic Fouché, président de Vélo-Cité.
“L’objectif est d’identifier ces places pour des solutions de mobilité alternatives”, ajoute-t-il. Il n’est pas surpris par l’échec de Bluecub, car ce service était en concurrence directe avec d’autres formes de mobilité comme le tramway ou le vélo. Ces voitures électriques ne pouvaient se déplacer que sur le territoire de la métropole et vers Arcachon, ce qui n’était pas le cas du service d’autopartage Citiz qui répondait à un vrai besoin de foyers urbains sans voiture.
La Métropole récupère les bornes de recharge
La Métropole de Bordeaux a présenté en mars 2021 un nouveau réseau de bornes de recharge électriques. Suite à un accord avec le groupe Bolloré, le territoire métropolitain compte désormais 170 bornes de recharge supplémentaires.
“Cet accord permet à Bordeaux Métropole de proposer aujourd’hui 482 bornes de charge publiques. La voiture électrique a l’avantage de permettre une conduite en douceur et de réduire les particules fines émises, responsables de près de 100 000 décès prématurés chaque année”, déclare Clément Rossignol Puech, vice-président de Bordeaux Métropole en charge des mobilités.
La charge sera gratuite jusqu’à cet été, puis des tarifs seront définis pour la rentrée. Les bornes de recharge peuvent être utilisées avec un QR code, l’application Freshmile (gratuite jusqu’à l’été) ou le badge Freshmile (au tarif de 4,99€). La charge complète sur une borne classique peut prendre de 6 à 8 heures, tandis qu’il suffit d’une vingtaine de minutes sur une borne de charge rapide (31 points de charge rapides sont disponibles dans la Métropole). La Métropole prévoit également des emplacements pour vélos et trottinettes électriques près de ces bornes afin de désengorger l’espace public. Cette promotion de la voiture électrique s’inscrit dans la stratégie métropolitaine de développement des mobilités alternatives, avec également les bus à haut niveau de service ou le RER métropolitain.