Attendu depuis longtemps, le dispositif se dévoile enfin et la date de lancement est désormais connue. Jeudi 14 décembre, Emmanuel Macron a officiellement annoncé la mise en place de la location de voitures électriques “à 100 euros par mois” pour les Français les plus modestes. Dans le même temps, il a également confirmé l’arrivée d’une nouvelle version de la prime pour les voitures électriques. L’objectif du gouvernement est de favoriser la production de véhicules électriques en France et en Europe tout en luttant contre le réchauffement climatique. Cette mesure est à la fois une promesse de campagne et une concrétisation de l’engagement pour une “écologie à la française”. Le Président de la République a annoncé la création d’une plateforme gouvernementale, “mon-leasing-electrique.gouv.fr”, qui sera en ligne avant la fin de l’année. Concrètement, les voitures pourront être réservées à partir du 1er janvier auprès des loueurs et le service se déploiera progressivement, avec au moins 20 000 livraisons d’ici 2024, avant une montée en puissance pour s’adapter à la production française.
Le leasing pour tous
À partir du 1er janvier, le système de location à 100 euros par mois sera mis en place. Le site internet officiel est déjà en ligne et chacun peut vérifier son éligibilité et consulter les modèles disponibles, tels que la Peugeot e-208, la Renault Twingo e-Tech, la Citroën ë-C4, l’Opel Mokka Electric ou la Fiat 500e. Dans le cadre de la “planification écologique” visant à réduire les émissions de CO2, il est nécessaire de remplacer nos véhicules thermiques par des véhicules électriques, explique Emmanuel Macron dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux. L’objectif est de vous aider à acheter des véhicules électriques, et de préférence ceux produits en France.
Des loyers adaptés
Les loyers sont généralement de 100 euros ou moins, mais ils peuvent atteindre 150 euros pour les modèles familiaux, indique la plateforme officielle. Bien que la consommation énergétique d’une voiture électrique permette des économies à long terme, le coût d’achat reste souvent prohibitif pour de nombreux Français. Ce dispositif sera donc réservé à terme à la moitié des ménages les plus modestes, dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 15 400 euros. Cependant, dans un premier temps, la population concernée sera plus restreinte afin de cibler en particulier les “actifs gros rouleurs” qui parcourent plus de 8 000 kilomètres par an ou qui habitent à plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail. L’idée sous-jacente est que la production européenne, et en particulier française, de modèles électriques abordables n’est pas encore en mesure de satisfaire tout le monde.
Un bonus écologique plus strict
En 2024, on s’attend à ce que seulement 20 000 à 25 000 voitures électriques soient livrées aux clients de cette location, qui dispense les bénéficiaires de versement initial. Ce nombre devrait augmenter progressivement avec la production française et doubler dès 2025, selon l’entourage du président de la République. Par comparaison, 1,5 million de voitures ont été vendues en France en 2022. L’aide de l’État pour chaque voiture à 100 euros par mois sera de 13 000 euros, soit le double de la prime pour les voitures électriques. Cette dernière, qui est une nouvelle version de l’ancienne prime écologique, intègre désormais des critères environnementaux pour favoriser les véhicules “bas carbone” et presque exclusivement électriques. Selon la liste dévoilée par Bercy, les véhicules éligibles sont donc principalement produits en Europe. Les voitures d’origine chinoise, comme la Dacia Spring, la voiture électrique la moins chère du marché, ainsi que les MG et Smart, sont exclues de cette prime.