Voiture électrique : Les mesures de soutien de Joe Biden commencent à porter leurs fruits

Voiture électrique : Les mesures de soutien de Joe Biden commencent à porter leurs fruits

L’industrie des véhicules électriques aux États-Unis bénéficie d’un coup de pouce considérable grâce aux mesures prises par l’administration Biden. Depuis l’élection de Joe Biden en novembre dernier, trois lois cruciales ont été adoptées pour favoriser la relocalisation des activités de cette filière. Le président Joe Biden, qui se présente comme un véritable passionné de l’automobile, a présenté ces réalisations lors du Salon de l’automobile de Detroit, promettant ainsi la création d’emplois syndiqués bien rémunérés grâce à ces mesures législatives.

Plus de 85 milliards de dollars ont déjà été investis dans la production locale de véhicules électriques, de batteries et de stations de recharge depuis le début du mandat de l’administration Biden. Selon la Maison-Blanche, ces investissements ont connu une accélération depuis le début de cette année, avec une enveloppe de 13 milliards de dollars déjà débloquée. En outre, plus de 24 milliards de dollars ont été annoncés pour le secteur des batteries, soit plus de 28 fois l’investissement réalisé en 2020, malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid-19.

Mesures fiscales incitatives

La loi sur la réduction de l’inflation, qui a été adoptée en août dernier, constitue la pierre angulaire de cette stratégie. Elle rétablit et élargit les crédits d’impôt pour l’achat de véhicules électriques, qui avaient expiré à la fin de l’année 2021. La période de validité de cette offre a été prolongée à dix ans. Le montant maximum du crédit d’impôt reste fixé à 7 500 dollars par véhicule, mais la limite de 200 000 immatriculations subventionnées par fabricant a été supprimée.

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De plus, un crédit d’impôt spécifique a été créé pour les flottes commerciales, ainsi qu’un autre pour l’achat de véhicules électriques d’occasion. Le crédit d’impôt pour l’installation d’un chargeur électrique résidentiel a également été reconduit pour une durée de dix ans.

Cependant, cette générosité fiscale comporte des contreparties qui n’existaient pas dans la précédente formule. Les personnes dont le revenu dépasse 150 000 dollars ne peuvent plus bénéficier du crédit d’impôt. De plus, le prix des véhicules ne doit pas dépasser 55 000 dollars (80 000 dollars pour les SUV, les vans ou les pick-up). L’objectif est donc de soutenir le plus grand nombre de personnes à opter pour une voiture électrique afin d’atteindre l’objectif présidentiel de 50 % de véhicules électriques sur les routes d’ici 2030.

Le message clé de ces mesures est celui de la promotion du “Made in America”. Les véhicules éligibles à cette subvention doivent avoir des composants de batterie qui n’ont pas été fabriqués ou assemblés par des entités étrangères problématiques. Ils doivent donc être produits aux États-Unis ou dans un pays avec lequel les États-Unis ont un accord commercial. Selon Bank of America, les constructeurs devraient être en mesure de se procurer suffisamment de lithium, mais pourraient rencontrer des difficultés d’approvisionnement en nickel en raison de la part de marché combinée de la Chine, de l’Indonésie et de la Russie, ce qui pourrait réduire l’impact des incitations à l’achat.

500 000 stations de recharge sur les autoroutes

Si ces mesures inquiètent les industriels européens, leurs homologues coréens et japonais semblent en revanche en tirer profit. LG a ainsi annoncé, en partenariat avec Honda, un investissement de 4,4 milliards de dollars dans le secteur de l’électrique aux États-Unis. De son côté, Toyota prévoit d’injecter 2,5 milliards de dollars dans son usine de Caroline du Nord, à Greensboro. Quant à Samsung, il envisage des investissements encore plus importants dans les composants électroniques, suite à l’adoption de la loi bipartisane sur les semi-conducteurs en août dernier, qui prévoit une enveloppe de 52 milliards de dollars pour soutenir la production de puces aux États-Unis.

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Selon Goldman Sachs, les constructeurs américains Tesla et General Motors sont également bien positionnés, malgré le coût élevé des véhicules Tesla, grâce à leur localisation et à leur capacité à assembler les véhicules sur place, ainsi qu’à la suppression de la limite des 200 000 véhicules subventionnés, qu’ils ont presque atteinte. Toyota se trouve également dans une position favorable.

De plus, toute la filière de la mobilité électrique bénéficiera d’un autre texte législatif adopté en novembre dernier, comme l’a souligné Joe Biden lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. “Grâce à la loi sur l’infrastructure, nous allons installer 500 000 stations de recharge électrique le long de nos autoroutes, en partenariat avec l’IBEW (premier syndicat de l’électrique du pays). Et toutes ces stations seront produites aux États-Unis”, a-t-il déclaré.

En effet, les textes d’application en préparation stipulent que les bornes de recharge devront être produites aux États-Unis pour bénéficier des financements fédéraux, à partir de 2023. À partir de 2024, elles devront également être fabriquées avec plus de 55 % de composants locaux.

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