Voiture électrique : Une batterie révolutionnaire en développement par des chercheurs d’Harvard

Voiture électrique : Harvard met au point une batterie potentiellement révolutionnaire

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Des chercheurs de l’université d’Harvard travaillent sur une innovation susceptible de révolutionner le secteur de la voiture électrique. Ils ont réussi à contourner un problème majeur lié aux batteries classiques, ce qui a considérablement réduit le temps de recherche. Cependant, il convient de mentionner que la commercialisation à grande échelle n’est pas encore à l’ordre du jour.

Un temps de recharge record de seulement dix minutes

La recherche sur les batteries pour les véhicules électriques se poursuit sans relâche. Les objectifs sont multiples et variés : améliorer le temps de recharge, augmenter l’autonomie, prolonger la durée de vie et faciliter le recyclage. Par exemple, en novembre 2023, des chercheurs suédois avaient présenté une méthode de recyclage permettant de récupérer 98% du lithium des batteries électriques.

Une équipe de l’université d’Harvard a récemment présenté un nouveau projet de batterie dans la revue Nature Materials le 8 janvier 2024. Les chercheurs ont développé une batterie solide qui peut être entièrement rechargée en seulement dix minutes. Cela représente une véritable révolution, du moins en théorie. Cette nouvelle technologie est également capable d’être rechargée environ 6 000 fois, ce qui est un grand pas en avant.

Surmonter un problème majeur avec cette batterie

Les auteurs de l’étude estiment que leurs travaux constituent une étape importante vers l’utilisation de batteries solides pratiques pour des applications industrielles et commerciales. Les batteries à anode métallique au lithium sont beaucoup plus intéressantes que celles avec des anodes en graphite commerciales, car elles ont une capacité dix fois supérieure, ce qui pourrait considérablement augmenter l’autonomie des véhicules électriques.

Cependant, les chercheurs ont dû résoudre un problème majeur lié aux batteries à anode métallique au lithium. Les dendrites, des projections de métal qui se forment à la surface de l’anode et se développent dans l’électrolyte, sont souvent un obstacle. En utilisant des particules de silicium de la taille d’un micron dans l’anode, les chercheurs ont réussi à empêcher la formation de dendrites. Grâce à cette conception, le lithium s’enroule de manière “propre” autour de la particule de silicium.

L’équipe prévoit de poursuivre ses recherches afin d’améliorer encore plus le dispositif avant d’envisager une éventuelle commercialisation à grande échelle. Si cette batterie se révèle véritablement efficace, de nombreux constructeurs automobiles seront sans aucun doute très intéressés.

Crédits : Kynny / iStock