Vous avez récemment été victime d’un vol ou d’un accident et votre voiture est maintenant considérée comme une “épave”. Savez-vous ce que cela signifie pour votre assurance auto ? Dans cet article, nous vous expliquerons les démarches à suivre et les indemnités auxquelles vous avez droit.
L’avis de l’expert : une étape incontournable
Après un vol ou un accident, seul un expert automobile mandaté par votre compagnie d’assurance peut légalement classer votre véhicule dans la catégorie “épave”. Cette décision est prise dans deux situations bien précises :
- Le coût des réparations dépasse la valeur marchande de votre voiture. On parle alors de “véhicule économiquement irréparable” (VEI).
- Votre voiture présente des dommages irréversibles (incendie, inondation jusqu’au tableau de bord, défauts techniques majeurs…) qui la rendent “techniquement non réparable” (TNR).
Une fois votre voiture classée comme épave, votre assurance auto vous proposera une indemnisation financière basée sur la valeur du véhicule, en prenant en compte la cote Argus. Il arrive souvent qu’une voiture soit déclarée épave lorsque sa valeur est équivalente aux frais de réparation. Dans ce cas, votre assureur préférera verser une indemnisation plutôt que de faire des réparations coûteuses chez un garagiste.
Les formalités à accomplir pour la mise en épave
Lorsque votre voiture est déclarée épave, elle doit être prise en charge par un organisme professionnel de démolition. Le jour J, vous devrez fournir plusieurs documents administratifs, dont :
- Le certificat d’immatriculation (ex-carte grise) rayé de la mention obligatoire “cédé le” et signé par le propriétaire.
- Un certificat de non-gage datant de moins de 15 jours.
- Une copie de votre pièce d’identité.
De plus, il est essentiel d’établir un certificat de cession en plusieurs exemplaires. Ce document devra être remis à l’entreprise de démolition, à la préfecture et à votre assureur auto afin de mettre fin au contrat d’assurance en cours.
Contestation de la décision de l’expert
Si votre voiture est qualifiée de “techniquement non réparable” (TNR), cela signifie qu’elle ne pourra jamais reprendre la route. Toutefois, si votre voiture est considérée comme “véhicule économiquement irréparable”, il est possible de contester la décision de l’expert dans les 30 jours suivant la mise en épave. Vous pourrez ainsi espérer obtenir une meilleure prise en charge.
Pour contester la décision, vous devrez apporter des preuves démontrant que la mise en épave de votre voiture n’est pas nécessaire. Cela peut être fait en fournissant un devis de réparation moins élevé que la valeur estimée de votre véhicule, ou en demandant une contre-expertise ou une expertise judiciaire.
Maintenant que vous êtes informé sur les démarches à suivre en cas de voiture épave et sur vos droits en tant qu’assuré, vous pourrez faire face à cette situation avec une meilleure compréhension.
