L’AdBlue, un produit à base d’urée et d’eau utilisé dans les véhicules diesel depuis de nombreuses années pour réduire les émissions d’oxyde d’azote, est accusé de défaillances multiples par UFC-Que Choisir. Cette association de défense des consommateurs a décidé de saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour prendre des mesures concernant ce problème récurrent.
Des pannes répétées et des conséquences coûteuses
Selon UFC-Que Choisir, de nombreux conducteurs ont signalé des problèmes liés à l’AdBlue, tels que des messages d’erreur indiquant un “défaut antipollution” ou un “démarrage impossible dans XXX km” sur leur tableau de bord. Ces pannes ont entraîné des frais de réparation élevés pour plus de 91% des consommateurs, avec un coût moyen avoisinant les 1 000 euros. Il est également important de souligner que ces réparations ne sont pas toujours efficaces, ce qui aggrave encore plus la situation pour les propriétaires de véhicules diesel.
Une enquête européenne demandée
UFC-Que Choisir ne compte pas s’arrêter là. L’association a alerté la Commission européenne via le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) et demande l’ouverture d’une enquête à l’échelle européenne sur les pratiques des constructeurs automobiles en ce qui concerne l’AdBlue. Elle préconise également de contraindre les constructeurs à résoudre les problèmes liés à l’AdBlue et à prendre en charge les frais de réparation, même pour les conducteurs ayant déjà rencontré des pannes par le passé.
Les facteurs à l’origine des problèmes
Selon UFC-Que Choisir, plusieurs facteurs peuvent expliquer les problèmes rencontrés par les conducteurs en ce qui concerne l’AdBlue. Le liquide AdBlue se dégrade lorsque sa température dépasse 20 degrés ou descend en dessous de -11 degrés. De plus, lorsque la température des gaz d’échappement est inférieure à 260 degrés, l’AdBlue ne peut pas remplir efficacement son rôle antipollution. Ces facteurs contribuent aux défaillances du système.
Une obligation depuis 2019
Depuis 2019, tous les véhicules diesel commercialisés doivent être équipés d’un système AdBlue. Cette mesure avait été précédemment imposée aux véhicules neufs par la législation européenne. Grâce à l’utilisation de l’AdBlue, environ 85% des oxydes d’azote, responsables de problèmes respiratoires en cas de concentration élevée, sont transformés en eau et en azote.
Il est donc essentiel que les constructeurs automobiles prennent des mesures pour résoudre les problèmes liés à l’AdBlue et assurer une meilleure expérience de conduite pour les propriétaires de véhicules diesel. L’enquête demandée par UFC-Que Choisir permettra peut-être de faire évoluer les pratiques et de garantir la fiabilité du système antipollution.
