Voitures électriques : Le jour où le prix des batteries baissera…

Voitures électriques : Le jour où le prix des batteries baissera…

Si vous vous intéressez au domaine des voitures électriques, vous avez probablement entendu parler du débat sur leur avenir. Malgré tout le bruit médiatique, les ventes de voitures électriques ne sont pas à la hauteur des attentes. Le principal obstacle à l’achat de ces véhicules reste leur prix, d’après une étude internationale de l’Observatoire Cetelem de l’automobile. Bien que la croissance soit spectaculaire, il est encore difficile de convaincre les consommateurs en raison de leur coût élevé.

Le prix des batteries, le véritable enjeu

En réalité, les automobilistes perçoivent les voitures électriques comme plus chères que les voitures thermiques, selon cette étude. Et cela est principalement dû au coût élevé des batteries, qui influe considérablement sur le prix final. C’est pourquoi Tesla a d’abord ciblé le marché haut de gamme, et que les voitures électriques sont d’abord apparues dans cette catégorie.

Selon une autre étude de l’institut Bloomberg New Energy Finance (BNEF), le prix moyen d’une voiture thermique est actuellement de 28 000 dollars. Ce chiffre devrait augmenter à 30 000 dollars d’ici 2030 en raison des contraintes environnementales et de la nécessité de dépolluer ou d’hybrider ces véhicules.

Une baisse du coût des batteries nécessaire

Pour rivaliser avec les voitures thermiques, du moins en termes de prix, le coût des batteries devra encore baisser de 67 % d’ici 2030, selon BNEF. Les experts estiment que le coût du kilowattheure de batterie pourrait passer de 209 dollars actuellement à 100 dollars. Un autre défi réside dans le nombre de kilowattheures embarqués dans une voiture, qui influence non seulement l’autonomie, mais aussi l’encombrement, le poids et bien sûr, le coût. C’est pourquoi les constructeurs proposent désormais plusieurs options de batteries, comme on le voit sur les smartphones.

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L’autonomie, deuxième frein majeur

Le deuxième obstacle majeur est celui de l’autonomie, qui dépend directement de la quantité de kilowattheures. Seuls 30 % des automobilistes, selon l’Observatoire Cetelem, peuvent imaginer acheter une voiture électrique avec une autonomie inférieure à 300 km. Ce chiffre tombe à seulement 13 % en France.

De plus, trois quarts des personnes interrogées estiment que le nombre de bornes de recharge est insuffisant, ce qui est un problème temporaire lié au développement des infrastructures. Tant que le nombre de voitures électriques reste relativement faible, il n’y a pas de problème majeur. Mais si ce nombre augmente considérablement, il pourrait y avoir des files d’attente similaires à celles des stations-service, avec des temps de recharge supérieurs à cinq minutes par véhicule, contrairement aux moteurs thermiques.

L’avenir de la voiture électrique

Bien que la plupart des automobilistes ne parcourent en moyenne que 50 km par jour, l’autonomie reste un problème psychologique pour certains. Selon Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’automobile, “l’autonomie n’est pas un problème réel, c’est psychologique”. Cependant, Le Point n’est pas tout à fait d’accord, car les personnes qui ne peuvent pas se permettre d’acheter plusieurs voitures adaptées à différents usages doivent choisir un véhicule en fonction de l’utilisation maximale.

Les critères d’achat

Ainsi, les vacances en famille et le transport des bagages déterminent souvent le choix du véhicule. Ce critère a été déterminant pour le succès des monospaces dans les années 80, remplacés aujourd’hui par les SUV. Cependant, les SUV sont souvent occupés par une ou deux personnes seulement, ce qui rend l’autonomie maximale essentielle et rassurante. Contrairement à une voiture électrique qui devient immobile en fin de journée, branchée sur la borne de recharge et qui prend des heures pour se recharger. Sortir de façon inopinée n’est donc pas vraiment possible.

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Cependant, plus de 80 % des personnes interrogées « croient en l’avenir de la voiture électrique ». Elles considèrent que c’est un véhicule « propre », « agréable à conduire » et « renvoyant une image positive et moderne ».

Le prix reste le principal obstacle

Sur le papier, la voiture électrique semble cocher toutes les cases. Cependant, le prix reste le principal frein, selon M. Neuvy. Les gens se disent que même si les économies à l’usage, la réduction de l’entretien et de la consommation de carburant sont réelles, ils doivent payer plus cher pour une autonomie plus limitée. C’est un problème majeur. La location est donc une solution transitoire, car elle offre plus de flexibilité et évite les problèmes liés à l’obsolescence technique.

En conclusion, les véhicules électriques représentent encore une petite part du marché, mais l’Observatoire Cetelem prévoit une augmentation à 3 % à la fin de l’année 2020. Il est important de noter que les automobilistes qui ont adopté la voiture électrique ne reviendraient pas en arrière. Cela montre le potentiel énorme de ces véhicules. Cependant, il reste encore du chemin à parcourir avant que l’achat d’une voiture électrique ne devienne une démarche courante et non militante.