Voitures électriques : quand les constructeurs font marche arrière

Voitures électriques : quand les constructeurs font marche arrière

Le monde de l’automobile est en constante évolution. D’ici à 2035, l’Union Européenne souhaite que toutes les voitures vendues soient équipées de moteurs électriques. Cependant, cette transition suscite de nombreuses réticences chez les automobilistes, qui sont nombreux à refuser d’acheter une voiture électrique en raison du coût élevé et du manque de modèles abordables.

Les constructeurs automobiles se montrent sceptiques

Certains constructeurs automobiles commencent à remettre en question cette politique tout-électrique. Mercedes, par exemple, ne souhaite pas abandonner les moteurs thermiques aussi rapidement. Le PDG de la marque à l’étoile affirme que la durée de vie des moteurs thermiques dépendra des choix des clients.

Chez Stellantis, la maison-mère de Jeep, le scepticisme est également présent. En effet, Jeep a décidé de revoir sa stratégie pour son dernier SUV, le Jeep Avenger, en le commercialisant avec un moteur thermique sur les principaux marchés européens. Initialement, seules l’Italie et l’Espagne étaient ciblées pour les ventes de modèles thermiques, tandis que les versions électriques devaient être privilégiées. Cependant, le prix de la version électrique, qui est environ 10 000 euros plus élevé que la version thermique, a joué un rôle déterminant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre janvier et mai 2023, Jeep a vendu 7 214 exemplaires de l’Avenger en Europe, dont 87 % étaient des modèles essence et seulement 13 % étaient électriques.

L’électrification n’est pas encore prête pour le monde entier

Malgré ce changement de cap, la stratégie à long terme de Jeep reste inchangée. La marque prévoit de ne vendre que des véhicules 100 % électriques en Europe d’ici 2030.

À lire aussi  Problèmes à prévoir pour les voitures électriques : quels constructeurs sont concernés ?

De l’autre côté du globe, Toyota ne mise pas tout sur les voitures électriques et continue de commercialiser des moteurs thermiques et hybrides. Selon le PDG de Toyota, Akio Toyoda, une grande partie du monde n’est pas encore prête pour une électrification complète. Il évoque notamment les lacunes des infrastructures de recharge dans de nombreux pays. Alors que la situation s’améliore en Europe et en France, de nombreux autres marchés, comme les pays africains, sont encore en retard sur ce point.

Il est clair que l’industrie automobile est confrontée à de nombreux défis et doit prendre en compte les préoccupations des consommateurs avant d’adopter une approche tout-électrique.