Voitures électriques : vers une mobilité plus verte

Voitures électriques : vers une mobilité plus verte

De nos jours, les transports représentent 60% de notre consommation de pétrole en France. Afin de réduire notre impact sur l’environnement, il est essentiel de décarboner nos modes de déplacement. Les voitures électriques sont donc une alternative prometteuse. Mais connaissez-vous réellement ce mode de transport ? Comment fonctionnent-elles et comment se développent-elles en France et dans le monde ? Découvrez-le dès maintenant.

Voiture électrique et voiture hybride

Commençons par définir ce que sont réellement les voitures électriques et les voitures hybrides.

Une voiture hybride possède à la fois un moteur à essence et une batterie électrique. Cette dernière se recharge de manière non traditionnelle, lors des phases de décélération et de freinage. L’énergie stockée est ensuite utilisée au démarrage ou lorsque la voiture roule lentement. Lorsque la vitesse augmente, le moteur thermique prend le relais et la voiture fonctionne comme un véhicule classique.

En revanche, une voiture électrique ne possède pas de réservoir à carburant ni de moteur à essence. Son moteur électrique lui permet d’être autonome pendant plusieurs centaines de kilomètres. La batterie électrique peut être rechargée sur des bornes publiques, des bornes en libre accès ou simplement chez soi.

Il existe également des voitures à hydrogène, mais elles sont moins répandues sur le marché.

Les voitures électriques : petits trajets ou longues distances ?

Les voitures électriques sont principalement utilisées pour les petits trajets du quotidien. En règle générale, les ménages possèdent deux voitures : une voiture électrique pour les petits trajets et une voiture à essence ou diesel pour les longues distances. Cela est principalement dû à l’autonomie des véhicules électriques, qui se situe entre 200 et 300 km et peut atteindre 600 km pour les modèles les plus chers.

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Cependant, il est possible d’utiliser une voiture électrique sur autoroute. Bien que cela rallonge légèrement le temps du trajet en raison du temps de recharge, cela évite d’avoir à posséder deux véhicules. En France, l’installation de bornes de recharge s’accélère, en particulier à proximité des autoroutes.

La consommation des voitures électriques

Selon l’ADEME, une voiture électrique consomme en moyenne une vingtaine de kWh pour parcourir 100 km. Ainsi, si tous les Français optaient pour une voiture électrique, il faudrait produire 18% d’électricité supplémentaire par rapport à la demande actuelle. Cela représenterait notamment un triplement de la capacité de production éolienne actuelle.

Optimiser votre consommation d’électricité pour votre voiture électrique

Si vous décidez d’acheter une voiture électrique, il est important de prendre en compte vos nouveaux besoins en énergie. En moyenne, une voiture électrique nécessite 6 heures de charge. Cela peut avoir un impact significatif sur votre facture d’électricité. Si vous bénéficiez d’une offre heures creuses, il est particulièrement intéressant de recharger votre véhicule pendant cette période.

Certaines offres d’électricité sont spécialement adaptées aux besoins des propriétaires de voitures électriques. Par exemple, Engie propose l’offre Elec’Car avec un tarif réduit de moitié la nuit, à condition d’avoir l’option heures creuses dans votre abonnement. De plus, Engie ne fournit que de l’énergie verte.

Total Spring propose également une offre à moitié prix la nuit, avec de l’électricité verte. Cependant, vous devez être équipé d’un compteur électrique Linky.

Enfin, EDF propose l’offre Vert Electric Auto qui garantit une réduction de 40% sur le prix de l’électricité la nuit pendant 3 ans. Pour en bénéficier, vous devez soit posséder un compteur Linky, soit avoir l’option heures creuses.

Les avantages des voitures électriques

Les voitures électriques séduisent de plus en plus grâce à leur faible impact sur l’environnement. Elles permettent de progresser vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. En termes de conduite, le moteur électrique ne peut pas caler car il n’y a pas d’embrayage. De plus, il est totalement silencieux.

Les voitures électriques sont également pratiques car elles vous permettent de recharger votre véhicule directement chez vous. Ainsi, vous n’avez plus forcément besoin de vous rendre à une station-service.

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Enfin, les véhicules électriques sont généralement moins chers à utiliser (hormis l’achat initial) car vous n’êtes plus dépendant du coût des carburants.

Les voitures électriques en plein essor

En 2012, 6000 voitures électriques ont été vendues en France. À la fin d’octobre 2019, ce chiffre était passé à près de 35 000 véhicules vendus depuis le début de l’année. Il est donc clair que les voitures électriques connaissent une croissance importante. Cela est dû en partie à la forte augmentation des infrastructures de recharge, qui permettent d’utiliser les véhicules électriques de manière plus efficace. D’ici 2030, on estime que le territoire français comptera 7 millions de bornes de recharge.

La croissance du marché des voitures électriques est également mondiale. En 2018, 1,6 million de véhicules électriques ont été vendus dans le monde, contre 727 000 en 2017. La Chine est le marché le plus important, suivi des États-Unis, de la Norvège, du Japon et de la France. La Chine, en particulier, impose un quota de 10% de véhicules électriques ou hybrides parmi les voitures vendues dans le pays.

Une révolution qui pourrait prendre plus de temps que prévu

Selon un rapport du MIT Energy Initiative, les voitures électriques risquent malheureusement de rester coûteuses tant qu’elles utiliseront des batteries lithium-ion. En effet, ces dispositifs devraient rester chers dans les années à venir. Il faudrait attendre une dizaine d’années pour que la différence de prix entre une voiture électrique et une voiture classique disparaisse. Le coût moyen d’une batterie est actuellement d’environ 140 € / kWh, représentant près d’un tiers du coût total d’un véhicule électrique.

Pour que les voitures électriques deviennent compétitives, le coût des batteries devrait passer en dessous de 100 € / kWh. Pour cela, elles devraient être fabriquées sans utiliser de matériaux rares ou semi-rares tels que le cobalt et le lithium. Le cours de ces deux matières premières ne cesse d’augmenter. Depuis le début des années 2010, il a été multiplié par trois, mais le prix des batteries a tout de même diminué grâce aux économies d’échelle et à la forte demande.

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Cependant, d’autres études prévoient une baisse du prix des batteries en dessous de 100 € / kWh dès 2024. Il est donc difficile de prédire à quelle vitesse le coût des batteries diminuera pour rendre les véhicules électriques plus compétitifs.

Des changements à prévoir en 2020 pour les bonus des voitures électriques

En 2020, le ministère des Finances souhaite modifier le système de bonus à l’achat pour les voitures électriques afin de réduire le budget qui y est alloué actuellement. À partir du 1er janvier, des plafonds seront mis en place en fonction du prix d’acquisition de la voiture.

Ainsi, si vous achetez un véhicule électrique pour moins de 45 000 €, vous pourrez toujours bénéficier d’un bonus de 6000 €. Si son prix se situe entre 45 000 € et 60 000 €, le montant du bonus sera réduit à 3000 €. Enfin, si le prix de la voiture électrique de votre choix dépasse les 60 000 €, vous n’aurez droit à aucun bonus. Cette politique est similaire à celle déjà en vigueur dans d’autres pays européens, tels que l’Allemagne.

Et si nous produisions de l’électricité avec nos voitures ?

En moyenne, une voiture reste immobilisée 95% du temps, qu’il s’agisse d’une voiture classique ou électrique. Cependant, une voiture électrique pourrait être utilisée pendant cette période en stockant de l’énergie et en la réinjectant dans le réseau en cas de besoin. Cette pratique présente un avantage majeur en permettant d’absorber plus facilement l’excédent de production des énergies renouvelables et de le réinjecter dans le réseau au moment opportun.

Pour le propriétaire du véhicule, cela peut également s’avérer intéressant, car il peut revendre l’électricité stockée. Ainsi, cela lui permet de rentabiliser plus facilement l’achat d’une voiture électrique. Cette pratique contribue également à réduire l’impact de l’électrification des véhicules sur la demande énergétique. Mitsubishi a même déclaré que la connexion de 10 000 voitures électriques au réseau équivaudrait à la production d’une centrale nucléaire.

Ainsi, Renault a lancé des tests de charge bidirectionnelle aux Pays-Bas et au Portugal, qui seront bientôt étendus à la France. Nissan a également lancé des opérations similaires, notamment au Danemark. S’agit-il de la future tendance de la mobilité électrique ?

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