Voitures hybrides : rechargez-les pour réduire votre empreinte carbone

Voitures hybrides : rechargez-les pour réduire votre empreinte carbone

Les voitures hybrides rechargeables émettraient au moins 28 % de CO2 de plus que ce que les constructeurs annoncent, selon une étude de l’ONG Transport & Environment. L’étude a analysé le comportement de trois des modèles les plus vendus en 2020.

Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association, a expliqué dans une interview à franceinfo que “si on ne recharge pas” un véhicule hybride, alors “le bilan carbone et la consommation sont supérieurs” à ceux d’un modèle thermique équivalent. Il a rappelé que le terme “rechargeable” signifie qu’il faut recharger le véhicule.

Les résultats de l’étude expliqués par Yves Carra

Yves Carra souligne qu’il ne faut pas juger les propriétaires de voitures hybrides rechargeables. Ces véhicules sont conçus pour une utilisation à 80 % en milieu urbain et périurbain, et à 20 % pour de longs trajets ou des vacances. Alors, si la voiture n’est pas rechargée, elle consommera effectivement plus en mode thermique. Il est donc important d’utiliser ces voitures de manière raisonnable, en les rechargeant régulièrement.

Est-ce rentable pour le consommateur ?

A l’achat, les voitures hybrides rechargeables sont plus chères de 6 000 à 8 000 euros en raison des batteries et du moteur électrique supplémentaires. Il faudrait donc parcourir plusieurs centaines de milliers de kilomètres en mode électrique pour amortir ce surcoût. En termes financiers, ce n’est donc pas toujours plus avantageux pour le consommateur. Cependant, en termes d’empreinte carbone, il est préférable de recharger régulièrement la voiture en mode électrique et d’apprendre à conduire avec une voiture électrique pour optimiser la consommation d’énergie.

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Pourquoi les constructeurs n’optent-ils pas pour l’électrique ?

Yves Carra souligne que bien sûr, il est nécessaire de fixer des objectifs raisonnables de réduction des émissions de CO2, mais il est également important de prendre en compte l’avis des consommateurs. Pour l’instant, le taux de pénétration des voitures électriques dans le marché automobile est encore inférieur à 2%. Il est donc nécessaire de se tourner vers l’électrique, mais il aurait peut-être été préférable de réunir les ingénieurs pour trouver la meilleure solution pour ne plus produire de CO2 et ne plus dépendre des énergies fossiles. Une combinaison de carburant synthétique, d’éthanol, d’électricité et d’hydrogène pourrait être la solution idéale. L’électrique est une bonne option, mais elle ne répond pas à 100% à la question de la dépendance au pétrole.

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