Qu’est-ce qu’un voyage solidaire ?
Historiquement, le volontariat à l’international a pour objectifs d’agir par solidarité envers les personnes les plus vulnérables et d’éduquer les personnes qui s’engagent afin de les rendre actrices du changement.
Un voyage solidaire peut être défini comme un type de voyage au cours duquel le touriste consacre du temps au service des populations locales. Il peut intervenir dans une situation de crise, suite à une catastrophe naturelle ou à un conflit par exemple. Aujourd’hui, de nombreux projets visent le développement durable en combinant voyage éthique et préoccupation environnementale, permettant ainsi de concilier vacances et engagement pour la planète.
Les controverses autour du voyage solidaire
De plus en plus de voyageurs choisissent la solidarité comme mot d’ordre pour leur séjour, en espérant découvrir un pays tout en aidant les plus démunis. L’idée de mettre la main à la pâte pour s’immerger dans la culture locale et nouer des relations authentiques avec les habitants est très attrayante.
Cependant, la forte demande de ce type de séjours a conduit à une marchandisation des missions humanitaires, bouleversant ainsi leur essence même. Moyennant des sommes d’argent parfois importantes, certains voyageurs partent pour un séjour d’environ dix jours afin de participer à des projets qui, finalement, n’ont aucun impact sur le terrain, voire qui ont des conséquences néfastes sur les communautés locales. Ces pratiques vont à l’encontre des valeurs et des principes du volontariat, en exploitant la quête de sens des touristes en quête d’engagement.
Comment éviter les dérives du voyage solidaire ?
Il existe de nombreuses offres de “voyage solidaire” ou “tourisme solidaire”, qui diffèrent du tourisme humanitaire. Lors d’un voyage solidaire, une partie du montant payé revient à une organisation ou une association qui promeut le développement local. Le tourisme solidaire se distingue également de l’éco-volontariat, qui ne se déroule pas dans une situation de crise et qui vise exclusivement la préservation de l’environnement, ainsi que du tourisme communautaire, où le voyageur est hébergé chez l’habitant.
Plutôt que de pratiquer un tourisme humanitaire, il est préférable de s’engager réellement avec des organismes sérieux. Des formes de volontariat encadré permettent de partir en mission à l’étranger pendant 12 mois, comme le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) ou le programme EU Aid Volunteers, qui exigent des compétences spécifiques.
Il existe également d’autres dispositifs tels que le Service Civique International ou les chantiers internationaux, qui mettent l’accent sur la découverte interculturelle et l’apprentissage mutuel.
Enfin, il est important de se poser les bonnes questions avant de s’engager dans une expérience de volontariat international. Il faut réfléchir à la forme d’engagement qui correspond le mieux à ses motivations et à son profil. Il est également possible de s’engager dans des organisations de proximité qui œuvrent pour la solidarité internationale, sans nécessairement partir à l’étranger.
L’exemple de Double Sens : un tourisme participatif
Si vous ne souhaitez pas vous engager dans un volontariat international mais que vous recherchez un voyage différent, tournez-vous vers Double Sens. Cette agence de voyage pratique un tourisme durable depuis 2006.
Loin du volontourisme, Double Sens propose des voyages participatifs et des expériences d’immersion pour créer une rencontre privilégiée avec les populations locales. Dans une logique de tourisme solidaire, une partie du montant de votre séjour finance des micro-projets dans les communautés qui vous accueillent. En collaboration avec vos hôtes et des experts locaux, vous participez à un projet qui a du sens dans des domaines tels que l’agriculture durable, la cohabitation homme/animal, les micro-chantiers, la protection de l’environnement, la restauration du patrimoine ou encore l’échange de ressources naturelles. Avec Double Sens, vous ne vous contentez pas seulement de visiter un pays, vous vivez un voyage engagé et humain en petit groupe.
Enfin, il est bon de rappeler que les voyageurs peuvent contribuer au changement à leur manière, sans nécessairement pratiquer un voyage solidaire. Il suffit de suivre les principes d’un tourisme responsable : participer à l’économie locale du pays, manger dans des restaurants locaux, passer une nuit chez l’habitant dans un village, etc.