La pollution de l’air est un problème majeur qui touche chaque année des milliers de personnes en France et représente un défi considérable pour notre société. Les zones à faibles émissions (ZFE) constituent un dispositif essentiel pour lutter contre ce fléau et promouvoir la santé et l’équité sociale.
Les ZFE, un moyen efficace de lutter contre la pollution de l’air
Chaque année, entre 40 000 et 100 000 personnes meurent en France à cause de la pollution de l’air. Cette pollution est en grande partie causée par les véhicules thermiques, qui génèrent 63% de la pollution à l’oxyde d’azote (NOx). Cette substance chimique est responsable de la mort de plus de 3 000 personnes par an rien qu’en Île-de-France. Les maladies respiratoires, cardiovasculaires et les cancers sont également favorisés par cette pollution, y compris chez les enfants, où l’asthme est en nette progression. Il est donc urgent d’agir pour réduire cette situation alarmante. D’ailleurs, l’État français a été condamné par la Cour de Justice Européenne et par le Conseil d’État pour son manque d’action face à ce problème.
Les plus défavorisés sont les plus touchés par la pollution de l’air
Malheureusement, ce sont les plus modestes qui sont les plus exposés à la pollution de l’air. Que ce soit à Lille, Lagos au Nigéria ou Lahore au Pakistan, les populations les plus précaires sont souvent les plus vulnérables à cette pollution. Elles vivent à proximité de grands axes routiers et ont peu de moyens pour s’en échapper ou se protéger. À Paris, par exemple, les populations les plus pauvres ont trois fois plus de risques de mourir lors d’un épisode de pollution que les plus riches. Cela s’explique par une plus grande exposition à des facteurs de risque et une difficulté accrue d’accès aux soins. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour réduire cette inégalité et protéger la santé de tous.
Les ZFE, une action positive pour le climat
Outre leur impact sur la santé et l’équité sociale, les ZFE contribuent également à la lutte contre le changement climatique. En encourageant l’utilisation de véhicules électriques ou thermiques de dernière génération, elles permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. De plus, elles incitent les pouvoirs publics à développer davantage les transports en commun et encouragent les citoyens à les utiliser. Les transports représentent environ 30% des émissions de gaz à effet de serre, dont 95% sont dus au transport routier, selon le CITEPA. Il est donc évident que les ZFE jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique.
En conclusion, les zones à faibles émissions sont un enjeu majeur pour notre société. Elles permettent de réduire la pollution de l’air, de protéger la santé des populations les plus vulnérables et de lutter contre le changement climatique. Il est important de soutenir ces mesures et de prendre des actions concrètes pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons et garantir une société plus équitable pour tous.