Atrophie cérébrale : tout ce que vous devez savoir

Atrophie cérébrale : tout ce que vous devez savoir

L’atrophie cérébrale est un phénomène qui touche notre cerveau en réduisant sa taille, que ce soit partiellement ou totalement. Cette diminution de la masse cérébrale peut avoir des conséquences sur notre état neurologique. Par exemple, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, une atrophie cérébrale touchant les zones liées à la mémoire est constatée lors de scanners ou d’IRM. D’autres formes d’atrophie, telles que l’atrophie cérébelleuse qui affecte le cervelet, peuvent être causées par une consommation excessive et chronique d’alcool ou avoir une origine héréditaire. Dans ce cas, elle se manifeste par un syndrome cérébelleux avec des problèmes d’équilibre et de coordination des mouvements.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de l’atrophie cérébrale varient en fonction des zones affectées du cerveau. Par exemple, si l’atrophie touche des zones liées à la mémoire comme l’hippocampe, on peut observer des problèmes de mémoire. En revanche, si elle affecte une zone liée au langage, cela peut entraîner des difficultés à trouver ses mots, également appelées aphasie. En vieillissant, des troubles de l’attention et une plus grande lenteur dans la planification des actions peuvent également se manifester.

Quelles sont les causes ?

Les deux principales causes de l’atrophie cérébrale sont le vieillissement et les maladies neurodégénératives. Le vieillissement normal peut conduire à une diminution de la taille du cerveau sans symptôme particulier, mis à part éventuellement des problèmes d’attention. Les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, la dégénérescence fronto-temporale, la maladie des corps de Lewy et les troubles cognitifs majeurs d’origine cardiovasculaire sont également des facteurs pouvant entraîner une atrophie cérébrale.

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Quelles sont les conséquences ?

Il est important de souligner que les maladies mentionnées ci-dessus sont des causes de l’atrophie cérébrale et non des conséquences en elles-mêmes. Par exemple, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, l’atrophie cérébrale est un des signes de la maladie qui peut être observé lors d’une IRM. Au fil du temps, les fonctions cognitives diminuent, ce qui entraîne une perte d’autonomie.

Comment est posé le diagnostic ?

L’atrophie cérébrale peut être découverte lors de l’exploration de troubles cognitifs. Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer, par exemple, est réalisé grâce à des tests neuropsychologiques précis. Une IRM cérébrale peut ensuite confirmer le diagnostic et révéler la présence éventuelle d’une atrophie cérébrale, notamment au niveau de l’hippocampe. Parfois, une ponction lombaire peut également aider à détecter certains marqueurs en cas de début de la maladie d’Alzheimer. Dans certains cas, une scintigraphie cérébrale peut être recommandée. Il est important de souligner que la recherche d’une atrophie cérébrale ne justifie pas systématiquement la prescription d’une IRM. Une consultation spécialisée est nécessaire pour évaluer la pertinence de cette exploration.

Quels sont les traitements ?

Le traitement de l’atrophie cérébrale dépend de sa cause. Une fois que l’atrophie est installée, il n’est pas possible de revenir en arrière, mais il est possible de ralentir son évolution. Par exemple, en cas d’origine vasculaire, il est important de contrôler les facteurs de risques cardio-vasculaires tels que l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie et le surpoids. En ce qui concerne l’atrophie liée à la maladie d’Alzheimer, il n’existe pas encore de traitement curatif, mais des traitements symptomatiques permettent de ralentir le déclin cognitif. De nouvelles pistes de recherche, comme la vaccination avec des anticorps dirigés contre les anomalies responsables de la maladie d’Alzheimer, donnent de l’espoir pour l’avenir.

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Quelle est l’espérance de vie ?

Il est important de souligner que ce n’est pas l’atrophie cérébrale en elle-même qui peut réduire l’espérance de vie, mais plutôt la maladie à l’origine de cette atrophie.

Merci à Pr Emmanuelle Duron, neurologue-gériatre à l’hôpital Paul Brousse et chercheuse à l’INSERM au sein de l’unité MOODS, pour ses précieuses informations.