Comment aider son enfant à faire ses devoirs sans s’énerver?

Comment aider son enfant à faire ses devoirs sans s’énerver?

Aider son enfant à faire ses devoirs est un véritable défi. Il est crucial d’être présent sans être autoritaire, de fournir une structure sans assister constamment, et de faire preuve de fermeté tout en maintenant une atmosphère détendue. Trouver le juste équilibre peut être difficile. Surtout si vous avez passé une mauvaise journée de travail et que votre enfant est épuisé par le rythme scolaire, les exercices mathématiques et les poésies à apprendre peuvent rapidement se transformer en corvée. Voici quelques conseils pour rendre ce moment efficace et même agréable.

Quelle est la bonne attitude à adopter en tant que parent?

Si le comportement adéquat doit avant tout venir de l’enfant, les adultes doivent également se sentir responsables. Les parents, soucieux de la réussite de leur enfant, peuvent développer un stress communicatif. Le premier réflexe à avoir est donc de se détendre et de se dire que “ce n’est pas grave”, comme l’explique Charles Caplette, auteur du livre “Chouette, c’est l’heure des devoirs”. En effet, l’enfant en phase d’apprentissage ne doit pas se sentir trop sous pression pour pouvoir aborder son travail de la meilleure manière possible. Il vivra ses erreurs avec moins de honte et trouvera plus facilement les mots pour poser des questions s’il n’a pas peur de l’échec.

Il est également important d’éviter de projeter ses propres mauvais souvenirs en dénigrant les devoirs à la maison, qui sont pourtant indispensables. Il est préférable d’opter pour une approche ludique et positive. L’école et la famille doivent travailler ensemble et aller dans la même direction pour que l’enfant se sente en confiance.

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Pour Catherine, maman d’un garçon de sept ans et d’une fille de huit ans, la clé réside dans l’écoute : “Je fais très attention à leur niveau de fatigue. Je m’adapte en fonction. Si au bout de 15 ou 20 minutes de devoirs, ils n’arrivent pas à se concentrer, je laisse tomber et je reprends plus tard.”

Il est préférable d’encourager plutôt que de réprimander. N’hésitez pas à lâcher du lest si vous sentez que le moment n’est pas propice à la concentration. Forcer les choses peut facilement provoquer des conflits. De plus, cela s’applique également aux parents. Apprenez à passer la main ou à reporter les devoirs d’une demi-heure si vous n’êtes pas dans de bonnes conditions.

L’autonomie de l’enfant dépend grandement de son âge. À l’école primaire, l’enfant a besoin d’une structure. Vous devez l’accompagner pour lui offrir une méthodologie adaptée à lui. Il faudra probablement rester à ses côtés pendant qu’il étudie ses leçons. À partir du collège, l’adolescent doit commencer à faire ses devoirs seul et ne vous solliciter qu’en cas de difficulté. Néanmoins, il est important de vérifier régulièrement que le travail est bien réalisé.

Comment créer de bonnes conditions pour faire les devoirs?

L’environnement joue un rôle capital. Si votre enfant se sent à l’aise, son apprentissage en sera d’autant meilleur. Avant tout, créez une pause “défouloir” entre la fin des cours et le retour à la maison. Laissez-lui le temps de se détendre et de se dégourdir les jambes afin qu’il aborde ses devoirs sans frustration. N’hésitez pas à demander à votre enfant comment il se sent pour savoir dans quel état émotionnel il se trouve. Par exemple, demandez-lui s’il est fatigué. Si c’est le cas, proposez-lui d’être efficace pour pouvoir se reposer ensuite.

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L’apprentissage se fait de manière différente pour chaque enfant. Certains ont besoin d’écrire leurs leçons pour les mémoriser visuellement, tandis que d’autres doivent les mettre en pratique pour s’en rappeler. En tant que parents, vous êtes ceux qui connaissent le mieux vos enfants. À vous de déterminer ce qui leur convient le mieux. Il peut s’agir d’un endroit calme, d’une routine établie et d’un créneau horaire fixe, afin que l’enfant bénéficie d’un cadre propice à l’attention, à la réflexion et à l’assimilation.

Pour les plus jeunes enfants, prévoyez des pauses calmes et encadrées pour permettre à leur esprit de s’évader. Racontez-leur une histoire, donnez-leur le bain ou préparez le dîner. Évitez les activités qui les excitent.

Charles Caplette, père de trois enfants et professeur de lycée, suggère de faire preuve de créativité. “En tant que parent, j’ai vite compris à quel point les enfants détestaient faire leurs devoirs. Que ce soit avec mon fils atteint de dyslexie ou avec mes élèves, je cherche la complicité et le plaisir. Ça marche !” L’auteur propose entre autres de se déguiser, de sortir dans le jardin ou d’inverser les rôles, pour montrer qu’avec un peu de légèreté et beaucoup d’humour, les devoirs peuvent devenir un moment convivial qui porte ses fruits.

Comment maximiser vos chances de réussite ?

Testez votre enfant pour identifier la méthode d’apprentissage qui lui convient le mieux : visuelle, auditive, verbale ou kinesthésique (par le geste). Utilisez le livre “La pédagogie positive” pour vous aider. Les thérapeutes cognitivo-comportementalistes Audrey Akhoun et Isabelle Pailleau proposent des exercices simples permettant de déterminer le processus de mémorisation utilisé par votre enfant.

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Par exemple, dites-lui le mot “chocolat”, laissez-le y réfléchir quelques secondes, puis demandez-lui ce qui se passe dans sa tête lorsqu’il entend ce mot. Le voit-il écrit ? Sent-il l’odeur du chocolat ? Imagine-t-il une tablette de chocolat ? Sa réponse vous guidera sur le fonctionnement de son cerveau. Ensuite, vous pourrez adapter votre approche de l’apprentissage : faire écrire, lire ou mimer la poésie.

Alizée, étudiante en droit, propose une méthode appelée “maïeutique”, inventée par Socrate. Elle consiste à poser des questions aux élèves, les incitant à trouver eux-mêmes la réponse à leur problème. Cette approche permet au cerveau de se diriger naturellement vers la bonne solution. Les questions doivent être ouvertes et commencer par “comment”, “qui”, “quoi”, “combien”, “où”, “quand” et “pourquoi”.

Pour Charles Caplette, il est essentiel de ne pas avoir peur de l’échec scolaire de son enfant. L’auteur propose même, dans son livre, de sauter certains devoirs si vous en ressentez le besoin. L’idée est de relativiser pour privilégier les moments de partage. Si cette option vous semble inenvisageable, mais que les disputes sont fréquentes, il est important de ne pas s’acharner pour autant.

Si malgré tout cela, vous ne parvenez pas à trouver de solution avec votre enfant, ne perdez pas espoir. Réessayez quelques mois plus tard. Il aura entre-temps gagné en indépendance. La tâche sera peut-être alors plus facile.