Demain, les voitures autonomes nous emmèneront d’un point A à un point B. Ce n’est plus de la science-fiction. Hier après-midi, nous avons eu l’occasion de monter à bord d’une voiture sans chauffeur sur l’un des parkings du Parc des expositions à Bordeaux-Lac.
Des véhicules autonomes sur les routes bordelaises
L’entreprise Akka Technologies teste cette semaine le modèle Link in city, développé en partenariat avec l’Inria, le Conseil régional d’Aquitaine, Cogniteev et Helileo. Pour l’instant, ce robot noir et blanc sur roues, équipé de capteurs sur le toit, circule sur des circuits fermés. Propulsé par un moteur électrique, il est également ultra-silencieux. Les équipes de Akka sont actuellement en train de négocier les autorisations nécessaires pour pouvoir rouler dans le trafic. Le véhicule devrait être autorisé à circuler lors du congrès mondial des transports intelligents qui se tiendra en octobre prochain.
Un voyage confortable et personnalisé
À bord de ce véhicule autonome, les passagers peuvent faire pivoter leur siège, discuter face à face et regarder un écran qui leur indique en temps réel des points d’intérêt sur leur trajet, comme des restaurants, des cinémas et des sites touristiques. Le véhicule utilise les données open data de la Métropole et de la Ville de Bordeaux, ainsi que les informations en temps réel du trafic. Il est capable de lire les lignes au sol et de réagir en cas d’obstacle. De plus, lorsque Link in city se gare, tout se fait automatiquement, il n’est donc pas nécessaire de se préoccuper de le brancher. Ce véhicule autonome représente une véritable avancée en Europe et pourrait rivaliser avec la Google Car déjà en test aux États-Unis. Les équipes d’Akka imaginent même une utilisation en autopartage, à l’image des BlueCub disponibles à Bordeaux.
Vers une conduite autonome généralisée
L’institut VeDeCom, qui compte parmi ses membres des constructeurs automobiles tels que Renault et PSA, présentera également son véhicule autonome et électrique sur route ouverte à Bordeaux. Depuis le début de la semaine, l’équipe de VeDeCom effectue des tests dans une Zoé de Renault. L’objectif de VeDeCom est de rendre ces nouvelles technologies accessibles au plus grand nombre dans nos véhicules de demain.
Le futur de la mobilité
À terme, il sera possible pour les conducteurs de laisser la conduite à la machine dans certains cas, comme les bouchons ou sur les autoroutes, et de vaquer à d’autres occupations, comme téléphoner, faire une visioconférence, effectuer des recherches sur le Web, lire ou même travailler. Cette révolution de la mobilité pourrait prendre forme dès 2020 avec l’apparition des premiers modèles de véhicules autonomes. Toutefois, la législation actuelle est un obstacle à franchir. En Europe, il est pour l’instant interdit de laisser une machine conduire sur une route ouverte. Les organisateurs du congrès ITS espèrent que la convention de Vienne sur la circulation routière évoluera en 2017 pour permettre cette avancée technologique.
Le Congrès mondial des transports intelligents, qui se tiendra du 5 au 9 octobre à Bordeaux, constituera une occasion unique pour les entreprises régionales de démontrer leur expertise dans le domaine des transports du futur.
