Une voiture électrique à 100 euros par mois : une réalité prochaine ?

Une voiture électrique à 100 euros par mois : une réalité prochaine ?

Le gouvernement français a récemment annoncé la finalisation du schéma de son dispositif de “leasing social” dans le cadre de son projet de réforme des critères d’attribution du bonus écologique. L’objectif est de négocier avec les constructeurs automobiles pour acheter des véhicules proposés ensuite aux ménages ciblés par ce leasing social.

L’idée d’une voiture électrique à 100 euros par mois pour les ménages modestes était une proposition de campagne d’Emmanuel Macron. Cependant, le coût d’achat d’un véhicule électrique reste élevé, ce qui le rend inaccessible pour de nombreux ménages malgré les aides existantes.

Une étude réalisée par le réseau européen d’ONG Transport & Environment (T&E) France et la société de conseil en marketing d’anticipation C-Ways a évalué la faisabilité du leasing social en termes de coûts et a identifié les ménages concernés par cette mesure. Selon cette étude, environ 900 000 ménages modestes pourraient bénéficier du leasing social entre 2024 et 2030, avec un loyer mensuel compris entre 70 et 200 euros en fonction de la taille du véhicule.

Pour que cette proposition devienne réalité, l’État devra financer au minimum 27 % du prix d’achat du véhicule destiné au leasing social, avec une limite de 7 000 euros pour les ménages des déciles D2 à D4 et de 9 000 euros pour les ménages du décile D1. De plus, l’État devra commander des véhicules électriques adaptés aux besoins réels des ménages.

Cette mesure nécessiterait un engagement financier de l’État d’environ 800 millions d’euros par an, ce qui est équivalent, voire moindre, à celui du bonus écologique actuel. Elle permettrait également de réduire les coûts de publicité et de distribution pour les constructeurs automobiles et d’offrir des véhicules électriques à bas coûts pour les ménages modestes.

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En ce qui concerne la gouvernance, les véhicules électriques seraient achetés par un organisme dédié regroupant l’État, des financeurs privés et les collectivités locales, puis loués aux ménages concernés. L’entretien et les réparations seraient inclus dans le contrat de leasing social afin de garantir aux bénéficiaires qu’ils n’auront pas de dépenses imprévues.

Malgré certaines difficultés, telles que la restriction de l’offre de véhicules électriques d’occasion, cette proposition de leasing social pour une voiture électrique à 100 euros par mois pourrait devenir une réalité dès 2024. Elle serait une opportunité pour les constructeurs automobiles français de fabriquer des véhicules abordables et respectueux de l’environnement, tout en permettant aux ménages modestes de bénéficier de la transition vers la mobilité électrique.